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Quand la ruine sauve le lieu : l'Hôpital psychiatrique de Genova Quarto





L’asile de Genova Quarto, construit en 1892, accueille à l’origine 700 patients qui subissent des traitements par électrochocs et sont isolés du reste de la société.

Suite à la loi Basaglia, des associations humanitaires viennent y travailler. Puis, l’hôpital psychiatrique est officiellement fermé. Mais des patients sont restés comme résidents et y sont soignés encore aujourd’hui.



Lorsque le génie du lieu a une connotation négative, la dégradation de l’architecture peut être, symboliquement, synonyme d’apaisement mémoriel.

Il a d’abord fallu que l’ancien ordre «craquèle» pour que ses victimes puissent se réapproprier les lieux au travers de l’art, et que, grâce à cet art, ils fassent venir l’extérieur jusqu’à leur monde marginal.




Notre étude a été plus poussée sur le portail car il s'agit de l'endroit par lequel les nouveaux pensionnaires arrivaient et près duquel ils attendaient d'être placés dans l'un des secteurs du complexe hospitalier. Derrière ce murs, alors, ils ont gravé des mots, trace touchante de ce moment déterminant de leurs vies.





Des éléments intéressants, comme les revêtements de sol originaux, sont peu mis en valeur, perdus dans le désordre des réparations et des aménagements successifs.



Les murs dégradés de l’asile sont devenus un terrain d’expression : inscriptions, simples dessins, et œuvres réalisées dans les galeries extérieures par des artistes. Parfois, des manques dans la peinture qui couvrait les murs, fanés et fissurés, ont été exploités comme faisant partie des dessins.





L’un des bâtiments conserve les œuvres touchantes réalisées par les patients au cours d’ateliers sur l’étude des «matières et formes inconscientes».

Des concerts de musique ouverts sont également organisés.

Autrefois lieu d’isolement, l’asile devient lieu de partage. Cette puissante réappropriation lui offre une nouvelle écriture et apaise sa mémoire complexe.

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